"Socrate : dis-moi maintenant, étranger, poursuivra-t-il, ce que c’est que cette beauté
Hippias : le questionneur, n’est-ce pas, Socrate, veut savoir quelle chose est belle ?
Socrate : je ne crois pas, Hippias, il veut savoir ce qu’est le beau
Hippias : et quelle différence y a-t-il de cette question à l’autre ?
Socrate : tu n’en vois pas ?
Hippias : je n’en vois aucune
Socrate : il est évident que tu t’y entends mieux que moi. Néanmoins, fais attention, mon bon ami : il ne te demande pas quelle chose est belle, mais ce qu’est le beau.
Hippias : (…) le beau, c’est une belle fille
(…) Socrate : permets, Hippias, que je prenne à mon compte ce que tu viens de dire. Lui va me poser la question suivante : " allons, Socrate, réponds. Toutes ces choses que tu qualifies de belles ne sauraient être belles que si le beau en soi existe ? ". Pour ma part, je confesserai que, si une belle fille est belle, c’est qu’il existe quelque chose qui donne leur beauté aux belles choses."
Platon, Hippias majeur, 287c
jeudi, février 05, 2015
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