Introduction
Contexte d'avancées scientifiques majeures : héliocentrisme, circulation du sang...
Un ébranlement profond pour la science et pour la société. Remise en cause : des moyens de connaître, de la place de l’homme dans le monde, de la nature de la nature... (cf. le célèbre ouvrage d'Alexandre Koyré : "Du monde clos à l'univers infini")
Descartes : passionné par le savoir de son époque, apprenant dans des domaines aussi divers que l’optique, les mathématiques, l’astrologie, la magie… Mais épris de connaissance vraie.
Le discours de la méthode (1637)
C’est une introduction à trois traités scientifiques : la Dioptrique, les Météores et la Géométrie.
Usage du français : pour “être compris des femmes et des enfants”.
C’est un manifeste rationaliste.
C’est aussi un acte courageux, quatre ans après le procès de Galilée (1633). Descartes est héliocentriste mais renonce à publier un premier Traité du monde et de la lumière écrit juste avant et où il souscrivait aux thèses de Galilée.
Le soubassement du Discours : accord entre la raison et le monde. Le monde est connaissable. “Du connaître à l’être, la conséquence est bonne.”
D’où vient alors que l’on commette des erreurs ?
Ce n’est pas le manque de raison : « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ; car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont. »
C’est l’empressement, le manque de méthode, de cheminement. L’esprit se trompe parce qu’il ne fait pas les choses avec méthode. Il ne retrouve pas l’ordre de la raison qui est aussi celui du réel.
Le projet des Méditations Métaphysiques (1641)
Application radicale de la méthode : déconstruction systématique de toutes nos pseudo certitudes, de nos préjugés hérités de l’enfance (“nous avons été enfants avant que d’être hommes”). Avec pour objectif de trouver une certitude fondatrice. Une certitude absolue à partir de laquelle on pourra reconstruire la connaissance sur des bases solides.
Les méditations ne forment pas un traité mais racontent un cheminement. Une démarche ouverte et sincère. La pensée telle qu’elle se donne à elle-même. Un chemin subjectif mais universel, que tout homme peut refaire par lui-même.
Les grandes étapes des Méditations Métaphysiques :
- Quel est le sens du doute méthodique ? Le "tri sélectif" des certitudes.
- Les sens sont-ils trompeurs ? Le bâton dans l'eau, les chapeaux, le morceau de cire.
- Qu'est-ce que le doute hyperbolique ?
- Le malin génie, où le doute étendu à l'ensemble des représentations.
- Le cogito : [Cette proposition] "Je suis, j’existe" est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit."
- Les preuves de l’existence de Dieu et sa nature.
Les textes de référence (à lire et à relire !) :
I- Introduction - la méthode cartésienne
Texte 1 : Le bon sens, la chose du monde la mieux partagée.
Texte 3 : “Toute la philosophie est comme un arbre…”
II- Le projet des Méditations métaphysiques
Texte 4 : L'épreuve du rêve
Texte 6 : Le cogitoTexte 7 : "Qu’est- ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu’est-ce qu’une chose qui pense ?"
Texte 8 : Le morceau de cire
III- Au delà des Méditations : morale et politique cartésienne
Texte 9 : Les trois préceptes de la morale provisoire (présentation du texte sur philolog.fr)
Pour aller plus loin
Deux textes commentés sur Descartes et la question du langage (philolog.fr)
Une dissertation sur le thème de la liberté d'indifférence : "La liberté d'indifférence est-elle la vraie liberté ?" (philolog.fr) - pour Descartes, il s'agit du "plus bas niveau de la liberté".
Une dissertation sur le thème de la liberté d'indifférence : "La liberté d'indifférence est-elle la vraie liberté ?" (philolog.fr) - pour Descartes, il s'agit du "plus bas niveau de la liberté".
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